Chez Leibniz tout veut être determiné par certains principes. L'ordre logique, l'ontologie, la métaphysique, la morale, même la volonté divine, dependent entièrement d'eux. Le principe de contradiction décide ce qui est ou non logiquement possible. D'autre part, le principe de raison suffisante est consideré par notre auteur comme principe des existences, mais il n'arrive pas à expliquer la realité. C'est pour cela qu'on fait appel au principe de perfection, une sorte de corollaire du principe de raison qui vient le concretiser. (...) Selon ce que nous cherchons à montrer ici, on pourrait bien l'interpréter comme la racine de la contingence, en même temps que comme le fondement de la liberté; en un mot, il représenterait en quelque sorte la cléf-de-voute de l'univers éthique leibnizien. Il ne faut pas oublier qu'on parle de la règle de ce qui doit être. (shrink)